Quelles sont les méthodes pour arrêter de fumer ? L’arrêt du tabac est un processus difficile. En effet, la personne en situation de sevrage au tabac est constamment irritée, anxieuse et a du mal à dormir normalement. Tous ces désagréments liés au sevrage tabagique peuvent être traités grâce à des substituts nicotiniques. Ces derniers ont des niveaux d’efficacité variés. Alors quel est le meilleur substitut nicotinique ? Éléments de réponse !
Qu’est-ce qu’un substitut nicotinique
Le substitut nicotinique est un produit qui compense le manque de nicotine chez une personne qui essaie d’arrêter le tabac.
Bref aperçu sur substituts nicotiniques
La cigarette crée chez celui qui la fume une dépendance physique due à la nicotine qu’elle contient. Il devient donc très difficile d’arrêter de fumer du jour au lendemain. Le fumeur abstinent ressent des irritations, de l’épuisement chronique et souffre d’insomnie. Il prend aussi du poids et est constamment anxieux. C’est en ce moment-là que les substituts nicotiniques sont utilisés pour traverser cette phase de sevrage. Il existe plusieurs substituts nicotiniques dont :
- les patchs
- les comprimés
- les gommes à mâcher
- l’inhalateur
- l’e-cigarette.
Ces substituts nicotiniques fournissent à l’organisme du fumeur, la dose suffisante de nicotine qu’il absorbait grâce à la cigarette. Par conséquent, les symptômes relatifs au sevrage sont atténués en douceur. Les besoins pressants de fumer deviennent plus supportables ou même disparaissent. Ces produits sont d’excellentes alternatives à la cigarette traditionnelle, car ils ne contiennent pas d’éléments toxiques tels que les goudrons.
Comment utiliser les substituts nicotiniques ?
La durée suffisante pour utiliser un substitut nicotinique est de 3 mois. Toutefois, il est possible d’aller à 6 mois d’usage. Cela ne pose a priori aucun problème. Sur une période d’un an, les substituts nicotiniques démontrent leur efficacité contre l’usage de la cigarette.
La question fréquente concernant les substituts nicotiniques est de savoir s’ils créent de la dépendance chez le consommateur. Pour y répondre, il faut préciser que l’accoutumance par rapport à la nicotine contenue dans la cigarette dépend de la vitesse à laquelle elle est absorbée par l’organisme. Quant aux substituts nicotiniques, ils fournissent leur nicotine à l’organisme régulièrement et continuellement. Par conséquent, ils n’entraînent pas une dépendance à la nicotine chez le consommateur.
Toutefois, il n’est pas conseillé d’utiliser les substituts nicotiniques à l’aveuglette. Il est avant tout essentiel que le fumeur abstinent connaisse son degré d’accoutumance. Celui-ci lui permettra de déterminer la posologie qui lui convient. Le fait est que ces substituts nicotiniques sont dosés de façon variée. Si le fumeur abstinent choisit un dosage trop faible, il ne constatera pas l’efficacité du produit. Par conséquent, il risquera énormément de rechuter.
Comment déterminer son niveau d’addiction ?
Il existe un moyen rapide de déterminer le niveau d’addiction d’un fumeur. Il suffit de passer le test de Fagerström. Il s’agit en réalité d’un ensemble de questions auxquelles il faudra répondre. Ce test est disponible dans la majorité des pharmacies. Il est aussi présent sur certains sites web spécialisés dans les questions relatives à la santé et au sevrage tabagique.
Les résultats d’évaluation que ce test permet d’obtenir sont fiables. Le fait est que cette évaluation prend en compte toutes les questions qui concernent l’addiction à la nicotine. Bien souvent, les fumeurs candidats au sevrage comptent le nombre de cigarettes qu’ils fument au quotidien. De cette façon, ils s’imaginent pouvoir déterminer leur degré d’addiction nicotinique. Malheureusement, cette technique de calcul est inefficace.
Les tiges de cigarette sont de mauvais indicateurs du niveau d’addiction. En effet, il ne faut pas exclure le fait que le fumeur ne consomme jamais la totalité de sa cigarette. Une partie de la nicotine qu’elle contient est perdue dans la nature. Cela arrive soit par écrasement de la tige de cigarette, soit par la fumée qui s’en dégage entre deux épisodes d’inhalation. En comptant ces tiges de cigarette, la quantité de nicotine perdue est prise en compte comme si elle avait été consommée, ce qui fausse les résultats.
Il ne faut jamais négliger l’étape d’évaluation du degré d’accoutumance. En cas de difficulté pour passer le test, il faut s’orienter vers un médecin ou un pharmacien. Ils sont responsabilisés (et donc obligés) de venir en aide aux fumeurs abstinents dans le cadre de cette évaluation. Il n’y a pratiquement jamais de surdosage en apport nicotinique par usage de substituts. Il n’y a que le sous-dosage, le dosage pondéré et le normodosage. Le plus dangereux est le sous-dosage.
Par ailleurs, il faut préciser que les femmes enceintes peuvent parfaitement utiliser les substituts nicotiniques. Cependant, elles doivent demander l’avis d’un médecin. Il en est de même pour les personnes sujettes aux maladies du cœur. Enfin, en raison des différentes façons par lesquelles chaque substitut nicotinique délivre la nicotine, il est permis d’associer plusieurs solutions. Cela ne posera aucun problème du moment que le sevrage nicotinique est sous contrôle médical et qu’il n’y a pas de sous-dosage.
Quel est le substitut nicotinique le plus efficace, chiffres à la clef ?
Il ne fait aucun doute que pour se sevrer, le fumeur a une multitude de choix concernant les substituts nicotiniques. Cependant, la question à se poser ici est de savoir si tous ces produits sont efficaces. Des études sérieuses ont montré que tous ces substituts nicotiniques sont efficaces dans le cadre d’un sevrage tabagique. Ils contribuent dans l’ordre de 50 à 60 % à réussir l’arrêt du tabac, et ce dans tous les contextes possibles.
Toutefois, de tous ces produits, il y en a un qui est plus efficace que les autres. Il s’agit de l’e-cigarette. En effet, ce substitut nicotinique s’est révélé comme étant doublement plus efficace que les autres méthodes classiques de sevrage tabagique. Les preuves ont été apportées lors d’une étude dont les résultats ont été publiés en janvier 2019. Plus tard, dans la même année et plus précisément le 22 mai, une autre plus grande étude a confirmé les preuves fournies par la précédente à propos de l’efficacité de la cigarette électronique.
Cette deuxième étude a été conduite par 4 chercheurs. Ils viennent tous de l’University College London. Ils ont soumis un questionnaire à environ 19 000 fumeurs ayant plus de 16 ans à l’époque. Ensuite, ils ont procédé à l’analyse des réponses que les participants ont fournies. Il faut préciser que tous les participants avaient tous essayé de mettre fin définitivement à leur consommation de cigarette durant l’année qui a précédé celle de l’étude. Malheureusement, ça a été pour la plupart, des tentatives vaines.
Un peu plus de 50 % des participants à cette étude ont recouru à des aides pour arrêter de fumer. Sous prescription médicale ou directement par le biais d’une pharmacie, 36 % d’entre eux se sont procuré des substituts nicotiniques tels que :
- des sprays à la nicotine
- des dispositifs transdermiques
- des gommes
- des patchs.
Les fumeurs qui ont utilisé de l’e-cigarette font 12,7 % des participants à l’étude. D’autres (5,5 %) ont utilisé de la varénicline. La part des fumeurs qui ont recouru aux thérapies comportementales était de 4,6 %.
De tous les participants, seulement 16 % étaient complètement sevrés du tabagisme. La plupart d’entre eux avaient recouru à des aides. De cet effectif de fumeurs abstinents confirmés, 16,8 % n’avaient pas recouru à des aides. Les résultats d’analyses effectués par les 4 chercheurs ont révélé que de toutes les personnes parvenues à arrêter définitivement de fumer, 95 % avaient utilisé la cigarette électronique.
Il s’agit d’un pourcentage de réussite supplémentaire en comparaison à celui de ceux qui n’ont pas utilisé des aides à l’abstinence tabagique. Chez les participants ayant utilisé d’autres substituts nicotiniques sous prescription médicale, ce pourcentage de réussite supplémentaire est de 34 %. En d’autres termes, la cigarette électronique est de loin le meilleur substitut nicotinique utilisé contre l’envie de fumer.
Toutefois, cette efficacité pourrait être optimisée si l’e-cigarette était utilisée dans le cadre d’un processus de sevrage tabagique sous un contrôle médical. D’après les chercheurs, un soutien psychologique associé à l’e-cigarette augmente les chances d’arrêter définitivement l’usage de la cigarette classique. C’est d’ailleurs ce qu’ont révélé toutes les études impliquant des fumeurs abstinents qui avaient un soutien médical.
Les différents substituts nicotiniques
Comme susmentionné, il existe une multitude de substituts nicotiniques. Voici quelques-uns qui méritent amplement l’attention de tous.
Gommes à mâcher
Ils sont les premiers substituts à être commercialisés pour contrer le manque de nicotine. En effet, les gommes à mâcher sont sur le marché depuis 1986. Leur dosage nicotinique est soit 2 mg, soit 4 mg. Lorsque ce substitut nicotinique est bien utilisé, seulement la moitié de son dosage entre dans l’organisme.
Il existe plusieurs gommes en fonction des saveurs. Les plus fréquentes sont :
- gommes à saveur de menthe
- gommes à saveur orange
- gommes à saveur fraise etc.
En mastiquant ces gommes, la nicotine qu’elles contiennent entre dans l’organisme à travers la muqueuse buccale. Il est préférable de mastiquer de la gomme contenant de la nicotine que de déglutir cette substance. En effet, dans le premier cas, la substance a une efficacité optimale. Par ailleurs, il est préférable que le fumeur très dépendant opte pour une gomme de 4 mg de nicotine que pour celle de 2 mg. Enfin, la mastication doit être lente et sans déglutition de salive.
Les patchs
Un patch nicotinique est un système transdermique qui, lorsqu’il est appliqué sur l’épiderme, délivre la nicotine qu’il contient dans le corps. Le processus de transfert de nicotine est continuel et se fait à travers la peau. En fonction de la dépendance de la personne qui veut se sevrer, il faudra choisir entre trois différents dosages. Une fois que le dosage est connu, il suffira d’appliquer le système transdermique au quotidien.
Il est préférable d’acheter le patch en pharmacie. Pour ce qui est de son utilisation pratique, il est essentiel avant tout de bien lire la notice du produit. En cas d’incompréhension des informations inscrites sur ce document, le pharmacien est compétent pour répondre aux questions.
Bien souvent, les patchs créent des réactions locales à l’endroit où ils sont posés. Pour éviter cela, il est conseillé de varier les zones d’application de ces systèmes transdermiques. En fonction du niveau de dépendance nicotinique, le patch peut être laissé sur la peau durant la nuit. Le plus important est qu’il élimine l’envie de fumer la cigarette à la levée du jour.
La vape (e-cigarette)
Cette méthode est réputée pour être la plus efficace. L’addiction à la nicotine est une chose contre laquelle il est difficile de lutter. Une aide au sevrage est donc essentielle. C’est à cet effet que la vape intervient. Son utilisation consiste à avoir une dose quotidienne de nicotine sur la base d’un programme de réduction progressive des dosages quotidiens. Pour le faire, les vapoteurs utilisent une cigarette électronique.
Bien qu’il y ait des différences entre le fait de fumer et celui de vapoter, les gestuelles dans les deux formes de consommation de la nicotine sont similaires. Il s’agit là d’un point très important qui fait de l’e-cigarette le substitut nicotinique le plus efficace. En effet, le fumeur abstinent qui utilise cette méthode de sevrage tabagique garde ses habitudes de fumeurs sans subir les méfaits de la cigarette classique. Bien sûr, le fumeur doit un peu s’adapter à sa nouvelle condition de néovapoteur. Toutefois, cela n’est pas du tout difficile.
Le vapoteur n’inhale pas la nicotine de la même manière que le fumeur de cigarette traditionnelle. En effet, il y a une différence entre les méthodes de tirage. Le tirage dans le cas de la cigarette classique est serré. Par contre, le tirage pour l’e-cigarette est un peu plus aérien. Cela constitue un point d’efficacité supplémentaire de la vape en tant que substitut nicotinique.
Contrôle de soi pour arrêter de fumer
Certains fumeurs abstinents optent pour le contrôle de soi comme méthode pour arrêter de fumer. Pour se contrôler et arrêter définitivement le tabac, certains d’entre eux ont recours à la sophrologie. Elle consiste à effectuer des exercices de relaxation et de respiration afin de réduire le stress dû à l’envie de fumer. L’autre méthode de contrôle de soi contre les envies de fumer est l’hypnose. Sous la direction d’un professionnel médical en hypnose, le fumeur prend conscience de l’inutilité de la cigarette classique. Cette dernière devient alors aux yeux du fumeur, un élément étranger nuisible à sa vie.
Les fumeurs abstinents qui désirent arrêter en un temps très court la cigarette sans aide pharmaceutique utilisent souvent la méthode Allen Carr. C’est aussi un programme efficace pour se contrôler et arrêter de fumer.
Sevrage par traitement
Il existe une multitude de traitements médicaux aidant à l’arrêt du tabac. Ces solutions contre le tabagisme proviennent pour la plupart des médecines traditionnelles. L’une d’elles est l’acupuncture qui est un traitement utilisé dans la médecine chinoise. Le praticien de cette médecine rééquilibre la circulation énergétique de l’organisme du fumeur. Il s’agit bien entendu de l’énergie vitale. Par cette méthode, le patient perd son addiction à la cigarette.
L’homéopathie est aussi une méthode largement utilisée contre l’envie de fumer afin de se sevrer définitivement. En effet, il existe plusieurs médicaments homéopathiques particulièrement dédiés au sevrage tabagique. Ces molécules sont ingérées par le fumeur en abstinence sous ordonnance médicale d’un homéopathe agréé.
Share this content: