Fumer est une habitude dont il est difficile de s’affranchir. Vous fumez et vous désirez arrêter avec la cigarette même en état de stress ? Cela est un processus qui se fait généralement étape par étape. Différentes méthodes et substances sont utilisées pour arrêter de fumer, mais rare sont celles qui parviennent à faire décrocher définitivement. C’est là qu’intervient l’hypnose, une technique efficace dans le processus de contrôle de soi pour arrêter de fumer. Découvrez dans cet article comment l’hypnose permet aux sujets d’arrêter avec le tabac.
L’hypnose : une technique pour arrêter de fumer
Dans le processus de sevrage tabagique l’hypnose est fréquemment utilisée chez les sujets faiblement ou fortement dépendants au tabac. L’arrêt du tabac par hypnose se base sur le mécanisme de la suggestion et le concept de l’empreinte. En chaque fumeur, il existe une part qui désire arrêter un jour avec le tabac. Le thérapeute amplifie cette part, aussi petite qu’elle soit.
Pendant la séance d’hypnose plusieurs suggestions sont délivrées pour arrêter de fumer. Le patient se saisir alors des suggestions qui sont, pour lui, les plus mobilisatrices. Des suggestions comme : le plaisir de respirer, l’association tabac et nausées, le désir de se débarrasser d’un produit toxique. Ici, la qualité de la relation médecin – patient est décisive. Le patient se sent en sécurité avec le thérapeute et expose ses peurs ainsi que son point de vue.
Ses aspects abordés au cours de la séance, permettent au thérapeute de mieux répondre à la demande. Cette technique fonctionne sur les sujets faiblement ou fortement dépendant à la nicotine. Elle permet de calmer les symptômes de manque sévère liés aux comportements, aux gestes addictifs et aux composants du tabac.
Les différents niveaux d’approche
Dans l’arrêt du tabac par la technique d’hypnose, il existe 5 différents niveaux d’approche que sont :
- Suggérer au fumeur un changement direct : le patient ne se trouve plus dans son labyrinthe
- Modifier chez le fumeur la perception du comportement de dépendance
- Utiliser l’hypnose pour amener le patient à visualiser l’avenir sans tabac
- Utiliser l’hypnose dans une technique aversive : tabac = nausée
- Automatiser le patient dans sa démarche grâce à l’autohypnose.
Une seule séance peut suffire, mais pas dans tous les cas. L’hypnotiseur se sent alors prêt à accueillir et proposer des séances supplémentaires afin de confirmer et poursuivre le détachement. Dans le cas où le sevrage n’apparaît toujours pas, ça ne sert plus à rien de multiplier les séances. Il faut donc attendre quelques semaines avant de renouveler le traitement d’hypnose.
L’arrêt immédiat et brusque du tabac est toujours préférable à l’arrêt progressif. L’hypnose est justement une technique qui permet au patient de se débarrasser au plus vite du tabac. Néanmoins, de nombreux sujets ont besoin d’étapes et du temps pour s’habituer au changement et affermir leur décision. Il faut donc un suivi dans ce cas pour une amélioration des résultats.
Comment se déroule une séance d’arrêt du tabac par la technique d’hypnose ?
Très souvent les patients sont traités en petit groupe. Un entretien préalable avec les patients est indispensable afin d’évaluer les liens de dépendance (drogue, gestes, obsession), l’environnement familial ou professionnel (favorable ou non), les motivations, les désintoxications précédentes, risques d’effets secondaires (anxiété, dépression, prise de poids). Après cela, sont mises en place les suggestions et la stratégie d’hypnose qui conduira à l’arrêt du tabac. Les patients rejoignent ensuite de petit groupe de 3 à 6 personnes. Elle se déroule de façon classique cette séance. Il y a :
- les tests de suggestibilité du patient
- l’induction dans une position assise dans un fauteuil
- la phase de pesanteur
- la phase d’engourdissement.
Ensuite vient la phase de suggestion thérapeutique. Elle peut être valorisante (capacité d’exclure le tabac), aversive (l’évocation du tabac qui évoque aussitôt de fortes nausées) ou renforçatrice (découverte du plaisir de respirer et de vivre). Elle peut également chercher à modifier le comportement (gestes et images du tabac aux oubliettes).
Puis vient la phase de réveil et enfin des conseils hygiéno-diététiques. Il est en effet confié au patient une liste de conseils qu’il faudra suivre. Toute tentative de fumer, aussi éphémère qu’elle soit, est un danger de rechute même plusieurs années après. Le patient doit donc modifier son environnement, jeter briquet et cigarette, ranger les cendriers et parfumer son habitation.
Quels résultats de l’hypnose dans l’arrêt du tabac ?
Les taux de réussite de l’hypnose dans l’arrêt du tabac sont de :
- 72 % 1 mois après la séance.
- 63 % 2 mois après.
- 45 % à 3 mois
- Puis 35 – 40 % à 6 mois.
À travers ces chiffres le recul est suffisamment important pour affirmer la réalité de l’arrêt du tabac par la technique de l’hypnose. En même temps que les sujets moyennement dépendants, les patients très fortement dépendants sont désintoxiqués dans les mêmes proportions. Des effets secondaires comme une prise de poids négligée, une anxiété mal évaluée, des éléments dépressifs insuffisamment corrigés peuvent résulter du traitement médical. Traiter efficacement et rapidement ces éventuels effets secondaires liés à l’arrêt du tabac par l’hypnose permet de garantir la durabilité du sevrage.
La méthode Allen Carr pour arrêter de fumer
Quelles que soient la fréquence et la quantité de la consommation de tabac du fumeur, la méthode Allen Carr s’occupe plus du fumeur pour arrêter de fumer. Elle est cognitive, comportementale et basée sur l’expérience de milliers de fumeurs. Cette méthode consiste donc à démonter les paradoxes et les illusions que le fumeur soutient à propos de la cigarette : cigarette = antistress, cigarette = plaisir, cigarette = relaxation.
Elle libère également des doutes, des peurs et des pensés contradictoires qui bloquent le fumeur dans sa démarche pour l’arrêt du tabac. La méthode Allen Carr n’utilise aucun médicament ni de substitut nicotinique, elle ne présente donc pas de contre-indication médicale.
Sophrologie et utilisation de la méditation pour arrêter de fumer
La sophrologie et la méditation ne sont pas en réalité des traitements, mais des méthodes complémentaires appropriées pour mettre fin au désir impérieux de consommer le tabac. La première est une méthode basée sur plusieurs exercices de relaxation ou de respiration qui se focalise sur la conscience du corps. Elle permet de diminuer considérablement le stress, l’angoisse, l’anxiété et de mieux compenser la carence nicotinique.
La méditation quant à elle, consiste à se recueillir seul, à faire le vide, à cultiver la paix intérieure en maximisant les moments de détente après une dispute, une réunion stressante par exemple. Le sujet retrouve ainsi son calme sans avoir recours à la cigarette.
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