La nicotine est une substance organique présente dans le tabac. Chez les fumeurs, c’est cette dernière qui est à l’origine de la forte dépendance, constituant la principale raison pour laquelle il est généralement difficile d’arrêter de fumer. Toutefois, pour les consommateurs de tabac qui désirent se délester de cette mauvaise habitude, il existe des substituts nicotiniques. Parmi ces derniers, les patchs sont les plus sollicités. L’usage de ces timbres transdermiques reste l’un des traitements les plus actifs pour se libérer de la dépendance physique à la cigarette. Voulez-vous en savoir davantage sur ces dispositifs ? Découvrez ici toutes les informations utiles à leur propos.
Qu’est-ce qu’un patch ?
Dans le domaine médical, le patch est un timbre autocollant que l’on utilise pour faire passer un traitement dans le système organique des patients au travers de la peau. Une fois en contact de l’épiderme, ce dispositif libère la substance active grâce à sa membrane poreuse. La diffusion s’opère de façon continue et à dose précise. Elle est souvent proportionnelle à la surface du patch et au temps pendant lequel celui-ci reste apposé sur la peau.
Notez qu’il existe plusieurs types de patchs. Celui à la nicotine s’avère très utilisé dans le processus du sevrage tabagique. Il permet à un fumeur de se remettre progressivement de son accoutumance physique à la nicotine. En effet, le patch nicotinique diffuse dans l’organisme cette dernière molécule de manière lente et régulière. Dès qu’il est collé sur la peau, la substance addictive commence à traverser l’épiderme et à entrer dans le sang.
Généralement, les premiers effets sont ressentis au bout de 30 minutes environ. Ils durent tout au long de la journée. Ainsi, le patch nicotinique permet au fumeur de combler son manque afin de s’éloigner progressivement du désir de fumer. Il représente donc une solution de choix contre le tabagisme. Son usage est d’ailleurs approuvé dans la plupart des pays où il est souvent prescrit par des médecins car donnant lieu à peu d’effets indésirables.
Il faut souligner qu’il existe plusieurs types et marques de timbre anti-tabagique. En effet, actuellement sur le marché, vous trouverez quatre différents patchs de nicotine. Il s’agit notamment de :
- Nicotinell ;
- Nicopatch ;
- Niquitin ;
- et Nicoretteskin.
La quantité de nicotine qu’ils contiennent ainsi que la vitesse de diffusion sont différentes.
Patch à la nicotine : dosage, surdosage, effets indésirables
Ces différents patchs utilisés pour le sevrage tabagique ne peuvent se substituer l’un à l’autre. Comme indiqué précédemment, chacun de ces dispositifs transdermiques délivre une quantité (dose) de nicotine donnée sur une certaine durée. Par ailleurs, la vitesse et la fraction absorbée du principe actif permettant de ressentir leur action thérapeutique différèrent aussi. La bioéquivalence entre les patchs n’est donc pas vraiment garantie.
Pour un même dosage, deux timbres anti-tabagiques de marque différente peuvent libérer, sur la même période, leur principe actif plus ou moins rapidement. De ce fait, il importe d’être prudent quant à l’usage de ces solutions. Les patchs nicotiniques étant des produits en vente libre, il faut d’abord lire toutes les instructions sur leur emballage avant utilisation et surtout respecter la posologie indiquée.
À ce dernier propos, il faut savoir qu’il n’existe pas de prescription standard car chaque sujet est différent. Pour les patients, la dose idéale est celle qui réduit l’envie de fumer, sans effets secondaires excessifs de la nicotine. Si un médecin prescrit ce médicament ou un autre (traitement par chlorhydrate de bupropion oral, par exemple), les instructions doivent être suivies scrupuleusement. Toutefois, la posologie peut être ajustée au besoin, en tenant compte des antécédents de tabagisme et de l’état de santé.
En général, les patchs provoquent une certaine inflammation de la peau. La nicotine étant une substance irritante, cet effet indésirable est souvent ressenti par la majorité des utilisateurs. C’est pour cela qu’il est recommandé de changer quotidiennement d’endroit où poser le dispositif. Cependant, en surdosage, les patchs de nicotine peuvent devenir toxiques. Ils sont susceptibles de cautionner des effets secondaires tels que : nausées, vertiges, bouche pâteuse, maux de tête, entre autres.
Comment choisir Patch de nicotine (24 h, 16 h) ?
D’ordinaire, il faut une dose de nicotine suffisante pour compenser l’apport habituel des cigarettes. Toutefois, en termes de dosage de nicotine, les timbres diffèrent les uns des autres. De même, les instructions concernant la durée de leur utilisation sont différentes. Certaines marques de patchs diffusent une quantité de nicotine de : 7 mg, 14 mg ou 21 mg, sur 24 heures. D’autres libèrent en revanche une dose de 10 mg, 15 mg ou 25 mg, sur 16 heures.
Le choix d’un patch avec prescription et sans ordonnance
Selon les indications, les patchs de 24 heures s’adaptent généralement aux personnes qui se réveillent souvent avec une envie de cigarettes. Ceux-ci peuvent idéalement porter ces timbres durant toute la nuit jusqu’au réveil. En revanche, si le dispositif transdermique provoque des réactions anormales ou interfère avec le sommeil, le patch 16 heures est préférable. Celui-ci devra être porté uniquement durant la phase d’éveil.
Quoi qu’il en soit, il est toujours judicieux d’avoir l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien avant d’opter pour une solution. Ces derniers peuvent aider le patient à bien choisir la marque de patch adapté à son niveau de dépendance.
Quel patch pour 20 cigarettes par jour ?
Théoriquement, il est indiqué d’opter pour un dispositif à forte dose de nicotine au début d’un traitement. Les patchs les plus petits s’utilisent généralement en fin de sevrage. Si le degré d’accoutumance au tabac est élevé, le timbre ayant la dose de nicotine maximum est plus recommandé au début. Ainsi, un fumeur qui consomme en moyenne 20 cigarettes ou plus par jour doit utiliser quotidiennement un patch de 25 mg. Le traitement avec ce timbre devra être étendu sur 8 semaines avant de passer à un patch plus faible.
Par contre, si un fumeur consomme moins de 20 cigarettes par jour, ce dernier peut commencer par un patch de 15 mg. Il fera un usage quotidien du timbre jusqu’à 8 semaines également avant de passer à un patch plus faible.
Patch de nicotine et sommeil
La cigarette ou le tabac sont d’ordinaire très addictifs. Comme mentionné plus haut, cela est essentiellement dû à la présence de la nicotine dans leur constitution. Outre la dépendance qu’il crée, ce composé chimique est bien connu pour également agir sur le sommeil. En effet, une fois dans l’organisme, la nicotine stimule la libération de plusieurs neurotransmetteurs ou autres messagers chimiques. Il s’agit généralement de la sérotonine, de la dopamine ou de l’acide gamma-aminobutyrique.
La libération de ces neurotransmetteurs peut être associée à des sensations de plaisir et de bien-être. Toutefois, les fluctuations de niveau de ces substances chimiques libérées par les neurones peuvent également affecter le cycle veille-sommeil d’une personne. Il est vrai que l’approche thérapeutique consistant à remplacer la cigarette ou le tabac par le patch nicotinique est moins nocive pour la santé. Cependant, il faut savoir que toute forme de nicotine peut perturber le sommeil.
Tout de même, il convient de souligner qu’après l’arrêt total du tabac grâce aux patchs, la situation tend à se régulariser. Chez certains patients néanmoins, il arrive que les troubles du sommeil persistent même après la fin du traitement. Dans ce cas, il est conseillé de consulter un médecin, même s’il s’agit d’un symptôme bénin.
Est-ce que les patchs sont efficaces ?
L’addiction créée par la nicotine est manifestement l’obstacle majeur à l’arrêt du tabac et à l’abstinence à long terme. Pour contrer cet effet, les substituts nicotiniques, accessibles sous différentes formes, doses et saveurs, se présentent comme une solution efficace. D’après plusieurs études, ces produits TRN (thérapie de remplacement de la nicotine) favorise l’arrêt de fumer. C’est pour cela qu’ils sont recommandés pour tous les consommateurs de tabac sans contre-indication médicale.
C’est aussi pour cette raison que parmi toutes les formes de TRN disponibles dans le commerce, le dispositif nicotinique est le plus utilisé. Selon l’avis des utilisateurs eux-mêmes, les patchs permettent un arrêt plus rapide de la consommation du tabac. Cette remarque se justifie par le mode de fonctionnement tout en douceur des timbres. En réalité, ils diffusent la nicotine de manière régulière durant toute la journée, sans que le patient ait le moindre effort à faire.
De plus, même après son retrait, la nicotine continue à se répandre dans le corps pendant environ une heure. Cela permet au fumeur de ne plus ressentir le manque. Ainsi, il parvient à se séparer progressivement du désir de fumer. Ceci dit, il faut noter que l’arrêt soudain du traitement par le patch peut induire des effets non souhaités. C’est le cas par exemple des symptômes de sevrage tels que la nervosité, l’irritabilité, le stress, etc. D’autres fois, cela peut entraîner des maux de tête (céphalées).
Les patchs associés aux autres substituts nicotiniques
Sauf contre-indication, il est bien possible de cumuler différents dispositifs de sevrage afin de mieux supporter les effets du manque de nicotine. Ainsi, le patch nicotinique peut être utilisé en combinaison avec les gommes ou autres substituts. Par ailleurs, il n’est pas non plus interdit de fumer une e-cigarette avec un patch de nicotine. Il y a toutefois des conditions à respecter.
L’e-cigarette
Le patch et la cigarette électronique sont compatibles. Cependant, il convient de faire attention pour ne pas créer une surdose de nicotine. Les timbres contiennent déjà une certaine quantité du produit. Il n’est donc pas conseillé de fumer la cigarette électronique avec des e-liquides nicotinés. Si vous tenez tout de même à vapoter des e-liquides avec nicotine, assurez-vous d’enlever votre patch. Autrement, vous prenez le risque d’être en situation d’overdose de nicotine.
Les gommes
Les gommes sont des substituts nicotiniques qui peuvent être associés avec les patchs sans risque d’effets secondaires. Certains patients sont parfois pris d’une forte envie de fumer même avec un timbre. Ce genre de désir est généralement ressenti lors des premières 48 heures qui succèdent le début du traitement. Dans ces cas, les gommes constituent une bonne solution. Elles parviennent à faire disparaître très vite les symptômes de manque.
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